Diverses interventions de Michaële Lafontant au Conseil National du PCF

CONSEIL NATIONAL DU 24 JUIN 2017

(non réalisée parce que toutes les interventions n'ont pas pu être écoutées... )

Michaële LAFONTANT- Hauts de Seine.

Petite rectification: Les séismes du PCF (nombreux échecs aux municipales départementales, régionales de ces dernières années) ont de loin précédé le séisme politique national évoqué dans le rapport introductif de Pierre LAURENT. Il faut d'abord rechercher les causes de nos échecs dans les propres errances de notre Parti.

Il faut arrêter de se voiler la face en s'appliquant le raisonnement du verre à moitié plein ! Je partage la position de Jean-Jacques Karman – Seine-Saint-Denis : « La question c’est une orientation de rupture de classe avec le capitalisme pour construire une société nouvelle sans classe remplaçant démocratiquement l’État bourgeois. Non à la manœuvre de mettre le PC au centre de la discussion et non sa stratégie ».

Le désarroi de nos militants en a même porté certains à penser voter FN !On ne saura jamais combien des nôtres ont eu ce choix du désespoir. Cela doit nous interpeller.

Sans tomber dans l'élitisme, le PCF doit jouer un rôle d'avant-garde, de leadership donc se réinsérer dans la classe ouvrière ( qui existe bien puisque un % notable de ces vote va au FN et non au PCF!) des secteurs populaires. La solution à ce problème ne réside pas dans le divorce d'avec l'analyse marxiste pour espérer s'attirer l'adhésion dite citoyenne.

Le fait de l'absence de travail idéologique au sein du Parti dans ses différentes instances désarme beaucoup de militants en les rendant moins aptes à résister face aux dangers du populisme moderne comme aussi aux astuces du monde capitaliste en dérive que vient renforcer le pouvoir omnipotent des media. Les seules universités d'été sont loin de compenser une telle lacune surtout quand on connaît la dérive qui caractérise le PCF par rapport à la solidarité face aux pays du socialisme existant !

Comment donc parler de renaissance du PCF si les instances dirigeantes de l'organisation refusaient de passer par l'épreuve d'un bilan s'avère incontournable ?

Si elle n'est pas instrumentalisée l'actuelle direction comme le craignent certains vétérans du Parti, la réflexion qui est lancée portera nous l 'espérons des réponses cohérentes aux interrogations des uns et des autres. Comme le soulignait Anne Manauthon-Barbagelata – Alpes-Maritimes  « Nous devons faire un bilan des 10 dernières années sur la stratégie (renoncement, Front de gauche) et sur l’organisation (locale et nationale). Cela ne doit pas rester lettre morte. Nous devons nous poser la question de l’utilité du Parti et rendre au communisme ses lettres de noblesse et de modernité. Ne succombons pas aux sirènes de la pseudo modernité en pensant qu’en changeant de nom ce serait mieux. »

CONSEIL NATIONAL DU 11 MAI 2017

Michaëlle Lafontant – Hauts-de-Seine

Quelques remarques pour revitaliser le PCF. Repenser le format du rapport introductif pour accorder plus d'espace aux interventions des membres du CN. Le rapport affirme que le PCF n'est pas biodégradable, mais la question se pose de l'auto-dégradation par manque de leadership de la direction du Parti. L'errance de la direction affaiblit, sabote même le difficile et important travail des militants sur le terrain. Nécessité pour le secrétaire général de s'entourer de conseillers courageux pour l'aider à éviter pièges et erreurs au quotidien. Entrer sans accord préalable dans une alliance avec la FI a été une errance dont nous payons les conséquences aujourd'hui. L'AG des communistes n'a pas voté pour la candidature communiste, comment s'étonner de ce manque de lucidité quand les cellules ont quasiment disparu.

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CN DU 8 SEPTEMBRE 2016

Michaelle Lafontant – Hauts-de-Seine

Les orientations de notre parti ne tiennent pas assez compte des points de vue exprimés à travers les textes alternatifs du 37e Congrès. Consulter le grand public c'est bien, mais la consultation des communistes membres et non membres du PCF serait appréciable. Le fonctionnement même du CN me semble paradoxalement antidémocratique par le fait qu'il n'y a pas de débats contradictoires conduisant à des décisions qui engagent le CN et le CEN. Les publications comme l'Humanité ou l'Humanité dimanche gagneraient à éviter des prises de position équivoques voire même inadmissibles, notamment par rapport aux pays socialistes comme la Chine.

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Intervention de Michaële LAFONTANT au CN des 24 et 25 septembre 2016

Pour une affirmation de l'identité communiste du PCF

Il est grand le désarroi dans les rangs de notre Parti. Pas seulement à propos des prochaines présidentielles et législatives.Cela met en péril l'avenir de l'organisation. Beaucoup de camarades ne se reconnaissent pas dans certains choix. Par delà un attachement viscéral à une structure à laquelle de nombreux camarades ont donné de longues années de militance, il faut craindre une ''désertification '' incontournable si on n'arrive pas à rectifier le tir. Aussi me parait-il utile et urgent de porter deux questions importantes à votre attention :

1- Nécessité d'une réappropriation des symboles communistes :

La faucille et le marteau d'une part et d'autre part la suppression du carré ''Front de gauche'' sur tous les supports drapeaux, affiches, journaux,revues, tracts et autres de notre Parti.

Une alliance si importante soit-elle n'entraîne pas la suppression                                       des symboles de notre identité. De plus cette suppression est pour le moins illégitime : le CN avait-il donné son accord ? Dans  le cas précis du PCF c'est l'affirmation au plus haut point du ridicule puisque l'alliance n'existe pas, que le soi-disant allié nous ignore, nous méprise.

2- RESPONSABILITE DU CN DANS LES DERIVES DU PCF

Je dénonce la passivité de l'assemblée du CN sur beaucoup de questions essentielles

concernant notre Parti. Critiquer dans les coulisses ne suffit pas. Il faut avoir le courage de manifester par le vote ses désaccords. Le jour où s'effondrera le PCF parce qu'il aura été totalement vidé de sa substance communiste, ce ne sera pas de la seule responsabilité de la Direction mais celle de chaque entité composant le CN et au-delà, chaque membre du PCF dans les différentes instances où il évolue . Le ''laisser faire'' est certes plus confortable que la lutte pour redresser la barre mais il est aussi condamnable que les dérives elles-mêmes. Avoir le courage de contester et travailler à faire vivre et renforcer le PCF, ce n'est pas trahir ses amis, trahir la hiérarchie, c'est au contraire les aider à faire des choix éclairés fidèles à l'idéal communiste.